Il y a deux mois, dans mon exposé « Raisons et vérité » j’ai traité des raisons justificatives appliquées aux croyances. Je voudrais aujourd’hui aborder un autre versant de la rationalité, celui des raisons explicatives appliquées aux événements, faits et états de fait historiques, autrement dit à la recherche des raisons causales appliquées à l’histoire humaine.
La distinction entre les causes psychologiques, psychanalytiques et autres de la croyance et de l’action et les raisons objectives qui les justifient est le postulat de base sur lequel repose toute espèce de rationalisme.
La distinction entre être-vrai et être-tenu-pour-vrai est inhérente au concept de vérité. Cette distinction est radicale : la reconnaissance ou non de la vérité d’une pensée n’entre pour rien dans son être-vrai.
Conférence donnée au Colloque « La reconstruction de la raison. Dialogues avec Jacques Bouveresse » (Collège de France, 27-29 mai 2013)
par Jean-Jacques Rosat
par Jean-Jacques Rosat
Wittgenstein a pratiqué la philosophie comme une critique des pratiques de la philosophie et appliqué régulièrement à celle-ci « toutes les expressions que la conscience éclairée d’aujourd’hui utilise à propos de choses comme la mythologie ou la magie : “préjugés”, “illusions”, “incompréhensions”, “superstitions”, conceptions “primitives”, “enfantines” ou “infantiles”, etc. » (Bouveresse, ‘Le philosophe chez les autophages’, 1984)
Une réalisation Goélette